Eau, papier, pigments, pinceau comme autant de participants à un orchestre animé par le geste.
Alors la magie des couleurs peut commencer avec la rencontre de l’eau et des pigments.
Le papier peut être sec, humide, mouillé, détrempé…
Les pigments peuvent être légers, transparents, ou bien lourds et opaques.
Ils fusent à la surface de l’eau ou pénètrent dans l’épaisseur du papier.
Comment contrôler cette symphonie où les joueurs jouent tous ensemble :
- Lumières et ombres
- Courbes et traits
- Couleurs chaudes ou froides
- Primaires et complémentaires
Les blancs laissés sur le papier révèlent la lumière ; les couleurs sombres juxtaposées renforcent le
contraste…
C’est le temps du doute : cette auréole, magique ou maudite, vient-elle de façon juste s’inscrire dans
le paysage ou bien apparaît-elle comme une tache involontaire ?
Pochade rapide prise sur le vif ou travail élaboré dans le silence de l’atelier ?
Tout espace, tout instant est bon pour l’aquarelle lorsque l’artiste sait inscrire l’émotion au travers
de son geste.
Brumes, ombres portées, esquisses, ébauches suggérées, formes ou silhouettes, sorties de l’ombre, soulignées par un éclat de lumière, motifs : c’est l’art de la suggestion pour traduire les émotions.